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Libération

Valentino Rossi a fait sa révolution

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Publié le 11/07/2008 à 4h16

Pour le pilote italien Valentino Rossi, le Grand Prix d'Allemagne de dimanche (début des essais aujourd'hui) aura un goût particulier. Quoiqu'il survienne. Lorsqu'on est sextuple champion du monde et que la terre entière vous regarde trébucher, il est souvent difficile de garder la tête froide. Peu habitué à ce genre de torture mentale, Rossi est aujourd'hui obligé de composer avec les moyens du bord pour retrouver cette sérénité qui fit sa légende quand il gagnait à tous les coups.

Furia. Le championnat de la saison passée, terminée en eau de boudin avec le fisc italien aux trousses, semblait avoir eu raison de l'enfant de Tavullia, dans la province d'Urbino, sur la côte adriatique. Son manager, Gibo Badioli, avait senti le vent venir et s'était éclipsé en Amérique du Sud : de ce côté-ci de l'Atlantique, il est toujours recherché pour évasion fiscale. Entre autres motifs. Isolé par son clan de la furia médiatique, Rossi, 29 ans, avait alors décidé de tout remettre à plat à l'intersaison. Nouveau manager, nouvelle équipe de communication. Il fallait que le pilote, surnommé «The Doctor», se retrouve en harmonie avec la réputation qu'il s'est forgée sur les pistes année après année. Cette rédemption a eu son prix. Comme l'Australien Casey Stoner et sa Ducati rouge a survolé le dernier championnat du monde MotoGP avec des pneus Bridgestone, Rossi est devenu envieux. Il a accusé Michelin d'être la cause de ses mauvais résultats. Puis obéi aux sirènes du manufacturier japonais. No