Chaque jour, Philippe Dutonnerre, coursier virtuel de «Libé», raconte son Tour avec «des vrais morceaux de vérités dedans».
Hé hé, m'auront pas les gros malins ! Malgré la rumeur et les admonestations de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). Le Tour ressemble à ces bouses de vache qu'on trouve dans l'exploitation de papa le soir quand y rentre les bêtes. La croûte est encore sèche. Le premier qui marche dessus a perdu.
Aucun intérêt à ça ! Un scandale ? Mouais, j'y crois. C'est comme la grève, comme le dit not' Président : ça sert à rien et en plus, ça jette plus personne dans la rue. Par exemple, Carl, mon vieux pote qui a fait partie de la grande équipe de la grande époque épique, m'a avoué qu'il a eu sa «suspension» de quinze jours en début d'année suite à son suivi longitudinal et que son équipe s'est fait méchamment taper sur les doigts, rapport qu'il était chaud bouillant au niveau de ses paramètres.
Mais il est là, le bougre ! Et bien là, non de Dieu ! Quoique. Avant, il était fort. Très fort. Mais là, il est ensuqué, comme on dit. Quasi cramé. Y va passer son temps dans le gruppetto dans les cols alors qu'avant, il leur tournait autour avec les meilleurs. Y se prend vingt minutes dans les carreaux par étape et lui, qu'est-ce qu'y trouve à dire ? «Ben là, je ne joue pas le général, les gars. Je vise juste une étape.»
Y croit qu'on va lui filer une miette du gâteau ? Y se fout le doigt dans l'oeil jusqu'au trognon. Plus le droit de becqueter toutes