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Libération

Le Cobra et l'ornithorynque

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publié le 16 juillet 2008 à 4h19

Visite de courtoisie en ce jour de repos à l'équipe du «Cobra» en son hôtel. Riccardo Riccó, un grand grimpeur doté de dons de conteur, de sorte qu'avec lui il est toujours possible de refaire l'histoire. Le Cobra se demandait hier si, tout compte fait, il n'avait pas commis une erreur : «En regardant la montée vers Hautacam, je me suis dit que j'aurais dû attaquer car j'aurais pu faire plus de dégâts que la veille à Bagnères-de-Bigorre.» Le Cobra, qui rappelons-le «ne vise pas le général», a souligné qu'il comptait s'adjuger l'étape de l'Alpe-d'Huez.

Le Cobra lit dans le marc de café. Ainsi, il assurait que le matin de l'étape de lundi, son compatriote et coéquipier de la Saunier Duval, Leonardo Piepoli, gagnerait le soir sur les coups de 17 h 37. Reste à savoir si le Cobra lit aussi bien dans les pensées de l'AFLD (Agence française de lutte contre le dopage).

Kangourou. Le Cobra a également des notions de physique. Plus il grimpe vite et haut et plus la pression (médiatique, surtout) sera élevée. Le Cobra a retenu les leçons du mathématicien Evangelista Torricelli, le père du baromètre. Le Cobra est comme une bille de mercure sur la toile cirée. Tout va bien dans le meilleur des mondes chez les Saunier Duval et ce n'est pas les articles déplaisants qui jouent sur le nom du sponsor qui nuiront à cet état de grâce. Bref, une équipe faite de cuivre, de soupapes, de tubulures, de conduits ouvragés et de vannes qui font gondoler les suiveurs.

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