La star du Tour de France 2008 a quitté le barnum. Entre deux gendarmes. A 12h50, sur un parking de Lavelanet, le grimpeur italien de la Saunier Duval Riccardo Ricco s'en est allé dans le chaos, mitraillé par les photographes, sifflé par les passants.Le double vainqueur d'étape de la Grande Boucle 2008 (à Super-Besse le 10 juillet, à Bagnères-de-Bigorre le 13) a été contrôlé positif à la CERA ( Continuous Erythropietin Receptor Activator ), une EPO retard récemment mise sur le marché. L'échantillon incriminé aurait été prélevé après le contre-la-montre du mardi 8 juillet, à Cholet. L'équipe espagnole de Rico, la Saunier Duval, a quitté le Tour et suspendu «ses activités cyclistes».
Ricco est le troisième coureur contrôlé positif après Manuel Beltran (de l'équipe Liquigas) et Moises Duenas (Barloworld). Mais le grimpeur est la première star du peloton incriminée, le digne successeur de Michael Rasmussen et Alexandre Vinokourov (pris par la patrouille lors du Tour 2007) ou Floyd Landis (contrôlé positif trois jours après la fin du Tour 2006, qu'il avait gagné). Ricco est un cas. Un phénomène, capable de faire exploser la course lors des étapes de montagnes comme les plus purs grimpeurs de l'histoire; un Marco Pantani (son idole, mort par overdose) ou un Claudio Chapucci.
Contrôlé pratiquement chaque jour depuis le départ du Tour par le personnel de l'Agence française de Lutte contre le Dopage (AFLD), qui l'avait dans le collimateur, Ricco faisait valoir la
Tour de France: Ricardo Ricco contrôlé positif à l'EPO, l'équipe Saunier-Duval quitte le Tour
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par Grégory Schneider
publié le 17 juillet 2008 à 7h00
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