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Libération

A côté du surfeur

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Tour de France. Dutonnerre la chaudière. Plongée dans le quotidien d'un cycliste virtuel.
par Philippe Dutonnerre
publié le 19 juillet 2008 à 4h21

Chaque jour, Philippe Dutonnerre, coursier imaginaire de «Libé», raconte son Tour avec «des vrais morceaux de vérités dedans».

Papa, toujours caustique, un jour m'a dit : «Fiston, faut t'y faire : le vélo est un sport vélique qui permet d'avancer au portant.» Il m'a présenté Fred, un ingénieur toulousain qui travaille dans les systèmes embarqués. Le genre de gars qu'a mis des capteurs dans la truffe des Airbus. Un jour, avec mes prises de sang et mes tests physiologiques, il m'a dit la veille et à cinq secondes près le temps que j'allais faire à un championnat du monde de contre-la-montre à Lugano, en Suisse. Je l'ai appelé «Prédicator». La moyenne actuelle de not'Tour 2008 était à Narbonne de 41,17 km/h. Ben, Prédicator m'a dit qu'on va faire. 40,65 km/h au final, soit pour lui le quatrième Tour le plus rapide de l'histoire !

Pas mal, sans étape vraiment plate ! Normal que notre Cadel Evans, qui vient d'Australie, l'île-continent, tienne bien la barre du Tour. Il a le pied marin, le petit père Evans. C'est surtout l'homme idéal pour la manoeuvre de «l'homme à la mer» qui va permettre de repêcher le Tour du renouveau version 2008. Il m'a appris à naviguer «au près», le Cadel. C'est quand même un de seuls capables à l'époque de suivre Rasmussen, le grand copain de Menchov à la Rabobank.

Sûr qu'y connaît la chanson, le bon Cadel ! En plus, il est constant. Sa chérie est d'Italie, où on va arriver dimanche. Le pays des sommités médicales. Elles demandent de telles sommes