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Libération

La Grande Boucle à incendies

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publié le 19 juillet 2008 à 4h21

Sur la main courante du Tour de France : une chute spectaculaire au kilomètre 170, une quatrième victoire pour Mark Cavendish au sprint, un licencié sans positivité (Leonardo Piepoli, vainqueur le 14 juillet à Hautacam), un char en feu et le retour des seringues en carton brandies par les spectateurs sur les bords de route.

Tout d'abord, il n'y a pas d'âmes plus belles que celles des magistrats du cyclisme. Ils font le siège du dopage et remettent ensuite des rapports circonstanciés sur les dépravations. Pour info, Riccardo Riccó, le «Cobra», a été mis en examen «pour usage de substances dopantes». C'est sous la plume du procureur de Foix et c'est absolument savoureux. Mauro Gianetti, manager de la Saunier Duval, est un peu comme Jules Renard qui savait bien réagir à l'ironie. Il a quand même dit hier : «Mon équipe est étrangère à toute pratique de dopage !» Sauf qu'elle donne son congé à Piepoli pour sauver la face. Le cauchemar pour un éleveur comme Gianetti, c'est de voir toutes ses bêtes touchées. Il faut abattre le troupeau. C'est ce qu'il a fait, en fermant les yeux au moment de tirer dans le tas.

Camille Desmoulins. Vendredi, l'équipe Saunier Duval a fait savoir qu'elle licenciait le Cobra et Piepoli, coupables d'avoir «enfreint les règles éthiques de l'équipe». Piepoli est licencié sans avoir été officiellement reconnu de dopage. S'il l'était, il conviendrait alors d'octroyer la victoire d'Hautacam à un autre Saunier Duval : Juan José Cobo Acebo !