Il a fallu attendre la seconde moitié du Grand Prix d'Hockenheim en Allemagne pour que celui-ci ressemble enfin à une course. Jusque-là, l'Anglais Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes) s'est promené en oubliant tous ses adversaires, tôt échappé - dès le départ - et tenant un rythme infernal, qui le voyait mettre une demi-seconde par tour à ses premiers poursuivants.
Même les pilotes Ferrari en restaient cois et impuissants. Et puis, au 35e tour, la violente sortie de piste de l'Allemand Timo Glock, victime d'une casse mécanique de sa Toyota, a battu les cartes et remis Hamilton sous tension. Avec l'intervention de la voiture de sécurité, le Britannique voit son avance réduite à néant. Ses adversaires sont dès lors dans son sillage immédiat. Plus compliqué encore : son équipe fait le pari d'attendre avant de le ravitailler une seconde fois. alors que ses principaux rivaux profitent de cette neutralisation prolongée pour passer à la pompe à essence et changer leurs pneus.
Poker. Drôle de pari. Surpris par cette décision un peu risquée, le jeune Britannique ose une question : «Etes-vous sûrs que c'est la bonne stratégie ?» Derrière leurs pupitres et leurs écrans de contrôle, les techniciens de McLaren savent que ce sera juste mais que le talent de leur pilote peut transformer ce coup de poker en triomphe.
L'équipe Renault a elle aussi décidé de prendre des risques. Avant le départ, elle a calé son pilote Nelson Piquet Junior sur un seul arrêt. Le Brésilien n'avait de toute faço