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Libération

Norman, le retour du perdant magnifique

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publié le 21 juillet 2008 à 4h22

Greg Norman, le «Requin blanc» de 53 ans, a fini par se noyer, à six coups de l'Irlandais Padraig Harrington, le premier Européen à garder un titre au British Open depuis plus d'un siècle. Simple troisième. Finalement abattu par des conditions invraisemblables, ces vents (jusqu'à 70 km/h) contrariant pour le moins la pratique golfique dont il s'était joué avec maestria lors des trois premiers jours, à l'issue desquels il avait viré en tête.

N'empêche : le green du Royal Birkdale de Southport a bel et bien été le théâtre d'un tremblement de terre. La renaissance de l'Australien a même effacé du décor l'ombre de Tiger Woods, opéré du genou et absent de cette troisième levée du Grand Chelem 2008.

Norman, c'est une légende. Un type deux fois élu «personnalité sportive de l'année» par la BBC, un honneur qu'il ne partage qu'avec les tennismen Björn Borg et Roger Federer ou avec le boxeur Mohamed Ali. Un champion paradoxal aussi, au palmarès lilliputien - deux British Open en 1986 et 1993 -, puisque ce perdant magnifique entre tous fit les frais de quelques coups fumants ou retours du diable rentrés dans la légende : Bob Tway lors du PGA 1986, Lawrence Hogan "Larry'' Mize au Masters la même année, Paul Azinger au PGA en 1993. et tant d'autres, qui sont revenus hanter ses nuits.

Mule. Depuis ses années de splendeur, Norman avait pris en pleine poire une révolution technique (le «Metal-Wood» mis au point par Adidas) qui avait considérablement rogné la supériorité de son drive de