Les six premiers qui se tiennent en moins d'une minute : c'est bombance. Reste deux étapes de haute montagne aujourd'hui et demain (arrivée à l'Alpe-d'Huez), plus deux étapes accidentées, juste derrière. Si le vainqueur ne se dégage pas après ça, il restera le contre-la-montre de 53 kilomètres samedi, à Saint-Amand-Montrond. Pour l'instant, le Luxembourgeois Frank Schleck (CSC) «savoure» son maillot jaune : «Arrêtez un peu de me poser toutes ces questions ! Laissez-moi apprécier le moment.»
L'aîné des Schleck a promis du spectacle : «Si je veux garder ce maillot, c'est la seule chose à faire : encore attaquer !» Le manager général des CSC, Bjarne Riis, a souligné hier la grande qualité de sa formation et son énorme appétit : «Que ce soit Frank ou Carlos [l'Espagnol Sastre, ndlr], peu importe. Il s'agit avant tout de l'équipe. Rien n'a changé avec le maillot jaune de Frank. On continuera comme avant, avec nos deux coureurs devant au général.» Riis dit qu'il faut placer tous les espoirs de victoire sur l'expérience et la sûreté.
Sieste. Mais lequel des deux possèdent ces qualités de la manière la plus indiscutable ? Carlos ou Frank ? Le Danois déblaye : «Ce qui me remplit de satisfaction, c'est que nous avons une vraie et grande équipe, pas une addition d'individualités.» Ah ! C'est beau, cette façon d'extraire de la méthode quelques règles qui vont servir à vérifier ses arguments. Les frères Schleck ont roulé en début d'après-midi. Un p