A côté des délégations chinoise ou américaine, les quatre athlètes de la sélection gabonaise feront pâle figure le 8 août, jour de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Pékin. Qu'importe. Ces quatre-là concrétisent l'idée de solidarité olympique.
Depuis les Jeux d'Atlanta de 1996 (où l'on frôla l'overdose de business), le Comité international olympique (CIO), via la Commission de la solidarité olympique, octroie des bourses à des athlètes dont la fédération d'origine n'a pas les moyens de s'occuper. Concrètement : sélectionnés conjointement par le Comité national olympique (CNO) du pays d'origine et le CIO, les athlètes profitent d'un entraînement de deux ans dans un pays hôte, où ils sont pleinement intégrés aux programmes de formation mis en place par la fédération qui les accueille.
«Goût».Mille deux cents sportifs ont bénéficié de cette initiative avant Pékin. Coût de l'opération : 245 millions de dollars (156 millions d'euros), prélevés sur les droits télé. On est bien au-delà du symbole : depuis la création du programme, 145 bénéficiaires de la bourse ont été médaillés. Boursier depuis 2006, le taekwondoïste gabonais Lionel Baguissi, champion d'Afrique 2001 (moins de 80 kilos), a profité à l'Insep de Vincennes de la même préparation qu'un Pacal Gentil (double médaillé de bronze aux JO 2000 et 2004). Mais il insiste d'abord sur la valeur psychologique d'une bourse qui l'a remis face à son sport : «Après six mois de stage en Corée du Sud en 2003, je suis re