Dans la liste des dix athlètes boursiers venus s'entraîner à l'Insep (Institut national du sport et de l'éducation physique) grâce au programme de solidarité olympique, on compte trois Camerounais, deux Gabonais, deux Maliens. Logique : ils viennent de pays où les infrastructures qu'ils utilisent du côté de la porte de Vincennes figureraient une sorte de luxe extravagant, et n'ont assurément pas les moyens chez eux de concrétiser leur potentiel sportif. Mais comment justifier, dès lors, la présence du judoka. monégasque, Yann Siccardi, médaillé d'or des pittoresques «Jeux des petits Etats d'Europe» où s'ébrouent les dignes représentants de Saint-Marin, de Malte ou de la Principauté d'Andorre ?
Limousines. Sur le site du Comité international olympique (CIO), on peut lire : «La solidarité olympique réserve l'accès prioritaire aux bourses olympiques aux jeunes athlètes talentueux qui viennent de pays défavorisés et qui ne disposent pas des mêmes opportunités d'entraînement que ceux venant des grands comités olympiques nationaux.»
On ignorait que la Principauté monégasque figurait parmi les «pays défavorisés» évoqués par le CIO. Quoique. Un territoire exigu, la pollution des limousines qui déposent quelques oligarques aux portes des casinos, la chaleur de la Côte d'Azur, cette petite brise venue du large qui menace les athlètes d'un coup de froid. autant d'obstacles insurmontables à la performance.
Certains responsables de l'Insep, que l'on sent quelque peu écoeurés p