Rafael Nadal se fait de plus en plus menaçant. En début de saison, l’Espagnol comptait pourtant 1445 points de retard au classement ATP sur le numéro un mondial, Roger Federer. Un écart impossible à combler pensait-on, tant le Suisse était impérial dans les différents tournois du Grand-Chelem, hormis Roland-Garros.
Puis il y eut l’Open d’Australie en janvier. Où Federer, double tenant du titre, fut défait en demi-finale par Novak Djokovic. Le début de la saison pourrie pour le Suisse. Qui enchaîne avec une mononucléose. Et perd beaucoup de matches. Roger Federer se ressaisit mi-mai pour atteindre la finale de Roland-Garros.
Finale pendant laquelle il est balayé par Rafael Nadal (6-1, 6-3, 6-0). Une défaite moins importante pour le Suisse que la suivante: la finale de Wimbledon. Intouchable depuis cinq ans sur le gazon londonien, le numéro un mondial trébuche, au terme d'une finale homérique, face à Rafael Nadal (6-4, 6-4, 6-7 (5-7), 6-7 (6-8), 9-7). «La pire défaite de ma carrière, et de loin. Ma défaite à Roland-Garros n'était rien. Là, c'est un désastre» se lamentait le Suisse après la rencontre.
Car pendant que le roi Federer glisse lentement de son trône, le jeune Espagnol vogue de victoires en victoires: depuis le tournoi de Rome début mai, où il fut éliminé par son compatriote Juan-Carlos Ferrero (7-5, 6-1) à cause d’une ampoule géante, Nadal n’a plus perdu le moindre match. Il a enchaîné dimanche sa 29e victoire d’affilée, en remportant le finale du Master