Chaque jour, Philippe Dutonnerre, le coursier imaginaire de «Libé», raconte son Tour avec «de vrais morceaux de vérité» dedans. Là, il tire le rideau.
La formidable équipe qui en a fait de belles sur le Tour ne pouvait pas perdre, malgré les mollahs de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). OK, ils ont essayé de les coincer. Mais il aurait fallu fouiller toutes les glacières de tous les campings environnants. Moi, je savais où étaient les poches de sang. Au frais, bien coincées avec les bouteilles de rosé du chauffeur. Tous les bons marchent à la poche marsupiale. Les gars de l'AFLD ont claqué leur budget. Plus une thune pour détecter quoi que ce soit. C'est par manque de pognon qu'ils ont fait chou blanc après avoir coincé les trois ânes positifs à l'EPO.
Je connais perso cinq gars qu'étaient dans les doigts de la fourche de l'AFLD. Ils leur riaient au nez en leur demandant des nouvelles de leurs marmots lors des mini prises de sang. Les deux mecs les plus ciblés ont un jour foutu à la porte un inspecteur venu leur réclamer du pipi. L'Union cycliste internationale va prendre le relais. Je te dis pas comment ça va réarmer ! J'ai croisé deux managers français samedi au village départ. Des gars chez qui j'ai failli signer. De bons mecs, jolis filous, mais qui sont sortis de la combine avec les forceps. Ils savent que c'est foutu de chez foutu, et se moquent du Tour, qui fait la roue. Je leur ai dit qu'il me restait de l'IGF1 en rab : «Putain Du