Avons-nous assisté à un phénomène de décroissance durable sur ce Tour 2008 ? Plus on aurait pédalé moins vite, moins on aurait pédalé plus vite. Cela concerne un certain ventre mou du peloton freiné et méfiant face aux «petits moyens» (on l'a entendu sur le Tour) de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD).
Ses méthodes d'action sont limitées à cause de la loi et de l'Etat de droit qui lui intiment de ne trouver que ce qu'elle est autorisée à chercher. Sauf à démontrer des méthodes dopantes grâce à des actions de police. Pour lutter efficacement, il faut changer la loi et le statut des comédiens du «cyclisme spectacle». C'est un métier, pas un sport. Il faut se mettre cela dans l'athlète : comprendre sa psychologie, sa nature, ce qu'il peut cacher derrière sa bonne mine. La passion, c'est celle des crédules et naïfs qui font du vélo le dimanche ou des spectateurs mal informés. Les artistes du Tour peuvent s'enrichir en se droguant grâce à pléthore de metteurs en scène, avec le risque de se faire pincer. Dans ce cas, ils reviennent plus fort qu'avant, soit en tant que coureur, soit dans l'encadrement ou bien dans le consulting médiatique. Ils se sont jetés dans les bras les uns les autres samedi devant les écrans de télévision. Ils ont gagné : la bataille et la guerre ? L'AFLD s'enorgueillit d'avoir frappé quelques coups de piolet sur la pointe de l'iceberg du dopage. C'est navrant que la bonne volonté ait des limites. Qui montrent l'impuissance.
Le «mou» du p