Il ne faut pas s'y tromper. Malgré son apparence juvénile, l'Italien Jarno Trulli est l'un des pilotes les plus expérimentés du plateau de F1. A 33 ans, il participe à sa douzième saison et disputera ce week-end. son 192e Grand Prix. Après avoir piloté pour Minardi, Prost Grand Prix, Jordan et Renault, il est désormais le pilote de référence (c'est lui que l'on écoute) de l'écurie japonaise Toyota. Et garde la foi malgré un palmarès - 1 victoire et 3 pole positions - loin, très loin d'être en conformité avec le talent que le milieu lui prête.
Après tant de saisons en F1 n'êtes-vous pas fatigué ?
Non, je me sens un jeune garçon. Par contre, je suis un pilote d'expérience. Je ne suis pas usé, je crois que l'on se sent usé lorsqu'on devient vieux dans la tête.
C'est quoi, «l'expérience» ?
C'est de savoir ce qui va se passer lorsqu'on monte dans la voiture, et ce, quel que soit le circuit. Chaque piste présente des particularités, qui survivent à tous les changements de règlement technique. On découvre ces détails au fil des saisons. Il faut s'y habituer, et s'y adapter. L'expérience représente un gain de temps très important. Sinon, c'est aussi savoir gérer la tension dans les moments chauds.
Par exemple ?
J'en vois certains qui deviennent nerveux lorsque la qualification approche, parce qu'ils savent qu'ils vont devoir tout mettre ensemble et n'auront qu'un seul tour pour se qualifier. Si tu te loupes là, tu compromets ta course. Surtout si tu ne disposes pas d'une Ferrari, d'une Mc