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Libération

Lilian fait ses valises

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publié le 2 août 2008 à 4h30

Lilian Thuram a tiré le rideau. De son propre chef, et non pas contraint par la peur de mourir : hier, à Paris, le plus grand défenseur de l'histoire des Bleus s'est paradoxalement employé à expliquer qu'il ne souffrait pas de cette hypertrophie cardiaque mystérieusement diagnostiquée en juin, lors de la visite médicale de routine préalable à la signature d'un contrat avec le PSG. «En fait, il n'y avait rien à détecter. C'est. parfait. Comme tous les sportifs, j'ai le coeur qui a pris du volume et vu mes 36 ans, il a peut-être atteint un état très critique. Bon, mon coeur est épais. Mais génétiquement, je n'ai pas cette maladie - dont j'ai oublié le nom - qui peut provoquer une crise cardiaque à tout moment. Je passerais des examens complémentaires dans quelque temps ; le temps que mon coeur retrouve un volume acceptable. Je ne suis pas malade. Je pourrais jouer avec mes enfants.»

Au vrai, il aurait même pu jouer au PSG. «Suite à des discussions que j'ai eues avec ma maman, j'ai compris qu'il valait mieux que j'arrête. J'aurai aimé jouer au PSG mais beaucoup de choses entrent en jeu. On a fait le match des dix ans [avec les Champions du monde de 1998, le 12 juillet au Stade de France, ndlr]. C'était difficile. J'ai expliqué aux autres joueurs que le doc m'avait téléphoné pour me dire que je n'avais rien mais eux, les anciens de 98 et l'entraîneur Aimé Jacquet, voulaient que je joue très peu. Ils avaient peur pour moi. Moi-même, cet été, je n'ai pas pu sprint