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Libération

«Idéaliste», le CIO fait son mea culpa sur la censure

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publié le 4 août 2008 à 4h31

Le Comité international olympique (CIO) avoue sa faute. Voilà ce qui ressort du raout médiatique convoqué samedi à Pékin par l'institution, où son président Jacques Rogge a payé de sa personne pour maîtriser le pataquès créé par l'interdiction d'accéder à certains sites Internet depuis la ville hôte des Jeux. «Nous avons fait preuve d'idéalisme en pensant que l'accès illimité [à la Toile, ndlr] serait possible, a concédé Rogge. Alors bien sûr, quand on est idéaliste, on peut être naïf.» Le CIO qui pêche par idéalisme : on aura tout entendu.

Plus sérieusement, les présents ont pu constater l'embarras des patrons du sport mondial après la bourde phénoménale du président de la commission presse du CIO, Kevan Gosper, qui expliquait mercredi au China Morning Post de Hongkong que «des membres du CIO avaient négocié avec les Chinois le blocage de certains sites sensibles».

«Danger». Rogge a martelé un credo unique : «J'affirme qu'il n'y a aucun accord pour bloquer l'accès à certains sites. Le CIO n'a pas à présenter d'excuses (aux médias) sur quelque chose dont il n'est pas responsable. Nous avons rappelé aux Chinois leurs obligations : donner aux journalistes tous les accès possibles pour bien effectuer leur travail. Je suis content de voir aujourd'hui que des sites comme la BBC, Wikipédia ou ceux d'associations humanitaires comme Amnesty International sont accessibles.»

Dans un entretien paru dans le Monde daté de dimanche-lundi, le président de la