L'onde de choc de l'attentat de lundi matin à Kashgar (Xinjiang), à 4 000 km à l'ouest, touche Pékin. Depuis hier, les sacs sont fouillés dans les bus, comme ils l'étaient déjà dans le métro et les principaux lieux publics. Les rassemblements sont surveillés pour éviter tout incident. Tout événement, même minime, prend des proportions inhabituelles. Ainsi, lundi, quelques familles n'ont pu manifester contre leur expulsion dans le quartier en pleine rénovation de Qianmen, proche de la place Tiananmen. Un événement banal à Pékin, où des milliers d'habitants ont dû laisser la place depuis dix ans aux grands projets immobiliers. La police a démenti le moindre incident.
Escortes. Les journalistes devront eux aussi se plier aux mesures de sécurité. Pour filmer ou réaliser une interview sur la place Tiananmen, symbole de la puissance politique chinoise, ils sont depuis hier «encouragés» à s'inscrire vingt-quatre heures à l'avance et à accepter la présence d'une escorte. La sécurité, déjà maximale avec le déploiement de 110 000 hommes dans la capitale, est devenue l'obsession des autorités. A trois jours du coup d'envoi des JO, elles ont tenu des propos rassurants une nouvelle fois hier : «Nous pouvons assurer la sécurité des Jeux olympiques», a déclaré Sun Weide, porte-parole du comité d'organisation de Jeux. «Un risque pèse, mais nous avons des centaines de plans.» Pékin, défendu par des missiles sol-air, 121 avions, 33 navires, et surveillé par des diza