De notre correspondante à Pékin Après Kashgar, Kuqa, une oasis perdue dans le désert du Taklamakan. Le Xinjiang a connu hier sa deuxième journée d'attentats en moins d'une semaine. Selon l'agence Chine Nouvelle, des commandos suicides ont attaqué la nuit dernière plusieurs bâtiments du gouvernement et des supermarchés dans cette ville de 400 000 habitants, à 3 000 km à l'ouest de Pékin. Les faits ne sont pas clairement établis, mais l'agence officielle évoque 11 morts. La police aurait tué huit attaquants, qui étaient plus d'une quinzaine. Deux assaillants seraient morts lors de l'explosion, alors qu'un garde de sécurité a également péri lors de l'attaque.
Lundi dernier, deux hommes équipés de bombes artisanales et de sabres avaient attaqué une patrouille de police en train de faire du jogging à Kashgar. Seize hommes avaient été tués et seize autres blessés. Les deux assaillants, un chauffeur et un vendeur de légumes ouïgour - l'ethnie musulmane du Xinjiang - avaient été arrêtés. Les autorités chinoises avaient affirmé sans fournir de preuves que cet attentat, le plus meurtrier depuis une décennie, était lié à des groupes indépendantistes ouïgours. Les «terroristes sont des djihadistes islamiques qui veulent faire de 2008 une année de deuil», a dit Shi Dagang, chef du Parti communiste au Xinjiang, Il avait affirmé que neuf bombes non utilisées avaient été retrouvées dans le camion qui avait servi à l'attentat, ainsi qu'une lettre. «Notre foi est plus importante que