4x100 m nage libre (H)
Or : Etats-Unis. Argent : France. Bronze : Australie.
Envoyé spécial à Pékin. Le Water Cube de Pékin, ce bâtiment futuriste et alvéolé qui s'éclaire de bleu et de rouge quand vient la nuit, est le théâtre d'une révolution de la natation mondiale. Sept records du monde ont déjà été battus en trois journées olympiques. Aujourd'hui (à 12 h 33, heure française), débutent les séries du 100 m masculin, l'épreuve reine, dont on ne sait même plus ce qu'il faut en attendre.
Hier matin, dans un grand fracas, les relayeurs américains, français et australiens du 4x100 m nage libre ont atomisé les records et pulvérisé tous les repères. En une course qui marquera un jalon de l'histoire de la natation, la marque mondiale du plus prestigieux relais a progressé autant qu'en vingt ans : 3''99 (3'08''24 contre 3'12''23). La nageuse Katie Hoff, tout juste médaillée d'argent sur 400 m, qui a pu assister au relais après sa sortie de l'eau, a parlé d'une «course monstrueuse». Claude Fauquet, le directeur technique national français, avait un peu de mal à en revenir : «L'équipe de France bat le record du monde de près de quatre secondes. et n'est pas championne olympique. C'est fantastique !»
Les Américains, victorieux, ont emmené dans leur sillage trois équipes sous l'ancienne meilleure marque mondiale (France, Australie, Italie). La dernière équipe de la finale, la Grande-Bretagne, a nagé en 3'12''87, un temps qui lui aurait offert l'or olympique il y a quatre an