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Libération

La belote avec Platini

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publié le 12 août 2008 à 4h35

Les amateurs de blues le classeraient sans barguigner dans la catégorie des «hurleurs». Il y a encore quelques mois, Michel Pottier, patron de la brigade des stups, était la plus grande gueule du commissariat de Tours. Aussi comédien au cours des interrogatoires qu'un footeux italien sur un terrain. En face, les dealers ignoraient que le gaillard avait disputé les Jeux olympiques de Montréal, en 1976, avec Platini, Rouyer, Amisse, Battiston, Pécoud, Rubio ou Baronchelli. «A l'époque, je jouais libero en D2, à Cambrai. Dans cette équipe, j'étais le seul véritable amateur. Agent de planning dans une entreprise, je suis parti sur mon mois de congé. Lorsque nous nous sommes retrouvés pour une courte préparation, en région parisienne, les autres arrivaient. de vacances.»

Après deux victoires et un nul lors du premier tour, les Français s'inclinent en quart de finale contre les Allemands de l'Est, qui «bénéficiaient, très officiellement, d'une préparation médicale à base de transfusion sanguine. Ils prenaient les Jeux très au sérieux alors que pour nous, c'était presque un tournoi de plage». De l'aventure, outre une tenue officielle jamais sortie de sa housse, il conserve le souvenir d'une ville en état de siège après le traumatisme de la prise d'otages des JO de Munich. Quasiment impossible d'assister aux autres épreuves. Restait donc «la belote, avec Platini pour partenaire attitré. Nous formions une bande de gamins dont il était, avec Olivier Rouyer, le plus déc