Lorsque l'Américaine Anastasia Valeryevna Liukin a ouvert les yeux, en octobre 1989, son père Valeri portait une médaille d'or olympique autour du cou, conquise en gymnastique à Séoul (1988), sous les couleurs soviétiques. Sa mère, Anna Kotchneva, arborait, quant à elle, celle de championne du monde de gymnastique rythmique et sportive en 1987. Pas étonnant donc, que, dès son plus jeune âge, Liukin s'amuse à lancer des rubans en l'air tout en faisant la roue.
«Perfection». Aujourd'hui, «Nastia» a 18 ans. Elle est double championne du monde de gymnastique artistique (2005) et concourt sous les couleurs des Etats-Unis, où se sont installés ses parents en 1991. A la Nouvelle-Orléans, d'abord. Puis à Dallas. Valeri, kazakh d'origine, ouvre sa propre salle : la World Olympic Gymnastics Academy. Les entraîneurs de l'Est ont bonne réputation là-bas. Ils sont même recherchés.
Le couple ne peut s'offrir une baby-sitter à domicile alors la petite Nastia traîne avec eux toute la journée dans le gymnase. «Quand j'étais petite, j'adorais jouer à la gymnastique, raconte-t-elle. J'aimais mon justaucorps par-dessus tout et je ne le quittais jamais. Je dormais avec et mes parents venaient me l'enlever quand j'étais endormie. Je piquais des crises de larmes.»
Dotée de capacités hors du commun, elle profite pleinement du savoir faire parental et, à 12 ans, intègre l'équipe américaine junior où elle trouve très vite sa place. Entraînée par son père, Nastia montre toute sa classe.