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Libération

Nicolas Lopez sans vague à lame

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publié le 13 août 2008 à 4h36

Sabre ndividuel (H)

Or : Man Zhong (Chi.). Argent : Nicolas. Lopez (Fra.). Bronze : Mihai Covaliu (Rou.)

On aurait donné cher. Sans faire injure au Chinois Man Zhong, champion olympique au sabre en écrasant vainqueur (15-9 après avoir été mené 7-9) du Français Nicolas Lopez en finale, il y en aura quelques-uns pour nourrir le regret éternel de ne pas avoir vu le Tarbais enfoncer la porte du Panthéon en stuc où les champions olympiques contemplent le monde comme il va. Une demi-heure après sa finale perdue, Lopez se retrouvait là, paisible, à raconter son tournoi olympique à une demi-douzaine de journalistes comme il aurait raconté l'une de ses balades dans les Pyrénées.

«Artisanat». Sur sa veillée d'armes : «J'ai bien dormi c'te nuit.» Sur la défaite : «Euh. En fait, j'aurais pu rendre la victoire de Man Zhong plus belle si je m'étais un peu accroché. J'ai explosé tactiquement, physiquement, mentalement. Je ne pouvais plus y aller.» Sur ce qu'il y a moyen de faire en dehors de l'escrime : «J'avais commencé des études de communication du sport mais en fait, je ne souhaite pas faire ça. Après, je ne sais pas. Je vais m'orienter vers des métiers plus manuels, plus dans l'artisanat.» Sur le club du Lagardère Paris Racing, une structure cinq étoiles qu'il a refusé de rejoindre, contrairement à beaucoup de ses coéquipiers (les frères Jeannet, Laura Flessel, Julien Pillet, Carole Vergne) alléchés par des conditions financières fantasmatiques pour un escrimeur :