La Patrie est une mère bien exigeante. Que ne réclame-t-elle pas à ses enfants, petits et grands ? Il fallait voir la petite Yang Peiyi, 7 ans, à la télévision d'Etat, droite comme une pionnière. «L'important, c'est que ma voix a servi à la cérémonie», a-t-elle déclaré. Yang Peiyi à la voix d'un ange, mais pas le physique. Ses dents en palissade de chantier et son popotin rebondi auraient terni la perfection du spectacle. Vendredi, elle est restée backstage, à donner sa voix à une ravissante poupée de 9 ans, pour «l'ode à la mère patrie». Un membre du politburo avait décidé de faire de deux fillettes une seule. Dans «l'intérêt national».
Devise.Ces JO n'ont rien de politique, c'est entendu. Les slogans qui les ont portés pendant des années non plus. «Servir le peuple et s'entraîner durement», par exemple. Lettres blanches sur fond rouge, la devise trônait, ce printemps, à l'entrée d'une école qui a formé les volontaires exemplaires qui «animent» Pékin aujourd'hui. «Il faut montrer que la Chine est forte dans le monde», répétait la directrice, madame Lu, pour doper «l'enthousiasme» des élèves, toutes du format baguette, 1,70 m et plus. Elles ont passé des heures à marcher, l'Histoire des grands dirigeants chinois en équilibre sur la tête. Un gros livre. Il était possible de les interviewer librement après les répétitions. Xin Yu Bo, 17 ans : «Nous travaillons pour montrer au monde que notre pays est fort.» On rigolait dav