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Libération

La chaleur de l'accueil chinois

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publié le 14 août 2008 à 4h37

Les épreuves extérieures de tir risquent d'être un véritable casse-tête pour les athlètes et les techniciens. «Il faudra surtout gérer l'hygrométrie et la chaleur de Pékin, et trouver une stabilité au niveau des précisions de la poudre, explique Gilles Muller, entraîneur national de carabine. Nous sommes venus en avril pour les pré-olympiques, mais il faisait très froid. Donc, tout l'étalonnage effectué est inutilisable.»

En guise d'expérience, les Français devront se contenter de celle emmagasinée à Rio de Janeiro où le climat est semblable au mois d'août chinois. «Avec la température qui augmente, la poudre devient instable à cause de la surpression, continue le coach. A 10 mètres, la régularité des munitions est importante.» Pour cela, il faut étalonner l'association canon-munitions. Le tout est testé dans un étau à des températures variables. Le mélange sera donc celui de Rio.

L'autre gros souci sera de supporter l'équipement par cette chaleur. «Un athlète porte 10 kilos de matériel sur lui, reprend Gilles Muller. Il doit pouvoir tenir les trois heures et demie que peut durer la compétition.»

La veste seule coûte 1 200 euros. Son tissage doit être fin pour assurer une certaine rigidité, tout en ayant une épaisseur minimale. «Les Chinois passaient les vestes en lin au congélateur avant de les enfiler, pour que les fibres se resserrent. Aujourd'hui, ils utilisent systématiquement du matériel neuf avant chaque compétition.»

Enfin