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Libération

Pas de crosses entre Wallons et Flamands

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Hockey sur gazon. Avec le foot, cette discipline est l'un des derniers exemples de l'unité belge.
publié le 14 août 2008 à 4h37

L'équipe belge de hockey sur gazon, qui a disputé son deuxième match de poule hier en arrachant le nul face à l'Allemagne (1-1), représente l'idéal olympique dans l'idée que s'en faisait Coubertin. Le gardien de but, Cédric de Grève (29 ans) est vétérinaire à Waterloo, dans le Brabant wallon, et l'attaquant Paul-Charles Vandeweghe (25 ans) travaille avec son père dans l'imprimerie familiale à Gand, en Flandre-Orientale. L'équipe de hockey belge et celle de foot sont les deux dernières grandes fédérations unitaires. C'est très certainement l'équipe de sport collectif qui raconte avec le plus de précision un pays dont on dit partout qu'il est en train de faire naufrage.

Maxime Luycx, étudiant bruxellois et milieu de terrain, serait assez de cet avis : «On ne parle jamais de politique entre nous, mais on a l'impression qu'on continue à être belges et que le drapeau, pour les gars, c'est encore un symbole qui veut dire quelque chose de fort.» Ecoutons par exemple Charles Vandeweghe : «On joue pour le drapeau et c'est une chose qui nous rassemble tous, que l'on soit Flamands ou Wallons.»

«Anglophone». Les Wandeweghe sont venus en famille pour encourager leurs deux fils qui jouent dans l'équipe, Loïc en étant le capitaine. Charles, imprimeur à Gand donc, a déployé deux grands drapeaux dans le stade et est allé chercher «des chopes». Il faut suivre pas à pas cette histoire savoureuse où la langue d'Esope à toute sa place : «Je suis un peu un cas assez à part,