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Libération

Le jour le plus lourd pour Teddy Riner

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publié le 15 août 2008 à 4h37

Teddy Riner, dernière trouvaille du judo français, présenté comme le successeur de David Douillet, double champion olympique, s'attaque aujourd'hui au titre olympique dans la catégorie des plus de 100 kg. C'est peu de dire qu'il est attendu. Mais ce colosse de plus de deux mètres aura-t-il les épaules assez larges pour assumer l'énorme frustration de la délégation française qui, pour le moment, doit se contenter de deux médailles d'argent et d'une de bronze ?

«Maturité». La directrice technique nationale, Brigitte Deydier, tablait sur quatre médailles avant de venir à Pékin. Celle que pourrait rapporter le Guadeloupéen sauverait le judo français d'une autre crise olympique, quatre ans après celle d'Athènes, dont Frédérique Jossinet avait rapporté la seule médaille (en argent dans la catégorie des moins de 48 kg).

Des qualités de ce gros bébé, David Douillet, que Teddy Riner avait bluffé l'an dernier en décrochant le titre mondial à Rio, ne doute pas : «Il a la maturité, la capacité de concentration et d'analyse qu'il faut à ce niveau. C'est comme s'il avait été conçu pour ça.» Mais Teddy Riner doit surtout oublier qu'il est aux Jeux olympiques. «Par nature, les Jeux sont plus difficiles qu'un championnat du monde. Même en affrontant quelqu'un de moins fort, tout le monde vend très chèrement sa peau», assure encore l'ancien champion olympique. Et à Pékin, il y a des très forts, même si Teddy Riner a bénéficié d'un tableau a priori favorable.

Sauf que ce tournoi oly