Epée par équipes (H)
Or : France. Argent : Pologne. Bronze : Italie.
On n'a pas vu la différence. Vingt minutes après avoir conservé son titre olympique par équipe (45-29 en finale contre la Pologne), l'épéiste français Fabrice Jeannet s'est pointé devant la presse : une mine de six pieds de long, la même - un peu plus, un peu moins - que celle affichée dimanche par le cadet des Jeannet après sa finale perdue lors du tournoi individuel. «La fête est gâchée. Jean-Michel [Lucenay, le remplaçant, ndlr] la méritait autant que nous. J'y comprends rien.» En cause : le refus arbitral de laisser entrer Lucenay sur la fin de la finale après la blessure - simulée - de Jérôme Jeannet, le grand frère. Qui en a dit : «Je me suis demandé si je n'allais pas faire un vol plané, un truc vraiment théâtral. Finalement, j'ai choisi de feindre une blessure au poignet d'une manière un peu plus crédible.» Sauf qu'ils étaient les 5e de la journée à faire le coup.
Comédie. La suite fut royale. Jérôme Jeannet qui tire sur la piste en feignant le handicap. Le Polonais Radoslaw Zawrotniak qui, sachant l'affaire cuite (plus 12 pour les Bleus à cet instant et trois minutes à tirer) fait le grand prince à peu de frais en refusant d'aller chercher son adversaire. Une jolie comédie qui ne doit pas faire oublier l'essentiel : cette médaille, les frères Jeannet et Ulrich Robeiri ont essayé de la partager.
Au vrai : ce fut bien leur seul souci de la journée. Quand ces gars-là ont les sensations, ils