Huit (H)
Or : Canada. Argent : Royaume-Uni. Bronze : Etats-Unis.
C'est toujours sur lui que le regard frissonne. Hier, sur le bassin olympique de Shunyi, les compétitions d'aviron se sont refermées sur le nec plus ultra de la discipline : le huit masculin. Le Canada, cornaqué par le mythique coach anglais Mike Spracklen - qui s'occupait il y a vingt ans de Steven Redgrave, cinq titres olympiques - emporte l'or, devant les Britanniques et les Américains. Ce fut bizarre.
Les Canadiens ont déboulé lors de la conférence de presse post-course comme la colère : «On va aller se mettre une caisse au bug club» (Jake Wetzel). «C'est le plus beau jour de ma vie en attendant celui de mon mariage, sauf que je ne suis pas assez stupide pour me marier» (Kile Hamilton). Une heure plus tôt, Adam Kreek avait semé la panique sur le ponton où on lui avait remis sa breloque en piquant des sprints effrénés qui mirent le service protocolaire chinois à la torture. Les petits volontaires ont essayé de plaquer au sol le natif de l'Ontario. Ça n'a même pas ralenti le gars. Kreek, après son show : «Je ne sais pas si les deux années qui viennent de passer feront de moi une meilleure personne. Ce que je sais, par contre, c'est qu'elles m'auront changé profondément.» Une journaliste versait sa larme.
«Mêlée». Daniel Fauché, entraîneur du quatre de pointe (les deux mains sur la même rame) français en bronze samedi et coach lors de la dernière tentative de monter un huit français : «Le h