Quatre chronos sous les 13 secondes avant les Jeux, tout s'est déroulé jusqu'ici selon les plans annoncés en début de saison par Ricardo Antunez, l'entraîneur du Cubain Dayron Robles. Décomplexé par l'absence du Chinois Liu Xiang, le recordman du monde du 110 m haies (demi-finale aujourd'hui) pourrait améliorer à Pékin ses 12"87, réalisées à Ostrava en juin (République tchèque). L'analyse biomécanique délivrée par les Tchèques lors de son record souligne plusieurs imperfections rythmiques entre les dix obstacles. Pour une fois, le gaillard d'1,90 m réagit promptement aux ordres du starter (0"142). Surpuissant (il possède le record cubain du pentabond - cinq sauts enchaînés - à l'entraînement avec 19 m40), il est capable d'attaquer le premier obstacle situé à 13 m72 du départ en sept appuis, contre huit pour ses adversaires. La difficulté de cette technique réside dans le fait que la jambe d'impulsion pour s'extraire des starting-blocks n'est pas la même que celle pour passer la haie. La réception après le premier obstacle est chronométrée en 2"47. Et un record ! Inhabituel chez Robles, il maîtrise le changement de rythme causé par le passage de sept à quatre appuis dans le premier intervalle, en le parcourant en 1"01. Il enchaîne avec le deuxième intervalle en 0"98 mais effleure la troisième haie et ralentit à 1"00, avant de rebondir au quatrième, 0"98. Le Britannique Colin Jackson, avait lui réussi à conserver le rythme de 0"98 dans trois intervalles lors de son record du m
Trouver le rythme et le garder
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par Pierre-Jean VAZEL
publié le 20 août 2008 à 4h40
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