Trois Français seront en lice, ce soir, pour une médaille et la possibilité d'être le premier champion olympique français d'athlétisme depuis le perchiste Jean Galfione, en 1996 à Atlanta.
Pour l'or. Yohann Diniz s'élancera à 1 h 30 sur le 50 kilomètres marche. Une épreuve que le climat pékinois pourrait rendre la plus terrible de ces JO. La chaleur ? «Ça va», répond Diniz, 30 ans, champion d'Europe 2006, vice-champion du monde 2007. La pollution ? «Non, y'en a plus à Soissons actuellement. Le plus dur, ce sera l'humidité. Elle te plombe et on ne peut pas s'y préparer.» Contre lui, il y aura aussi les juges, qui l'ont dans le viseur depuis qu'il a fait irruption parmi les meilleurs mondiaux : «Un grand type un peu bizarre qui avait une marche différente, je me suis vite fait cartonner. Mais se focaliser sur les juges, c'est marcher avec un balai dans le cul.» Il y aura les adversaires aussi. Blessé, l'Australien Deake est resté chez lui. Dopé, le Russe Kanaikin y est retourné, restent son compatriote Nizhegorodov et l'Italien Alex Schwazer - «on va se marquer à la culotte» - et les Chinois - «ils vont être compliqués à gérer.» Pour le reste, Diniz, qui a bossé comme un dingue depuis mai (entre 200 et 240 km par semaine) après une préparation printanière pourrie par les blessures et une mononucléose qui ont failli le faire renoncer aux JO, assure qu'il a «le record du monde dans les jambes».
Pour l'argent. Quand il se blesse au genou, e