Classe Star
Or : Royaume-Uni. Argent : Brésil. Bronze : Suède.
L'équipage britannique Percy-Simpson a remporté hier la médaille d'or en Star, un quillard olympique lourd comme un âne mort et rempli de complications.
Le Star, c'est cérébral à mort et il en faut pour faire avancer les 840 kilos de cet engin des mers, avec des ficelles partout et 25 mètres carrés de toile. La série est si exigeante qu'une paire qui monte sur le podium olympique est aussitôt sollicitée par les plus grands armements de la Coupe de l'America. Iain Percy et Andrew Simpson s'adjugent donc la plus prestigieuse de toutes les médailles de la voile légère. Percy, déjà médaillé d'or en Finn à Sydney a dit avec flegme : «Les conditions étaient typiquement britanniques : brouillard, vents changeants et pluie. Le matin quand on a vu la météo, on s'est dit : c'est pour nous et on va ramener [la médaille]. Et on a fait ce qu'on avait à faire.»
Volonté. Le Star est né en 1911 et ne fait pas tellement son âge. A bord les paires sont plutôt âgées et font leur poids. C'est pour cela qu'on les appelle «les gros». Pourtant Percy est jeune : 32 ans (92 kilos pour 1,85 m). Avec son coéquipier Simpson, nos deux gars arrivent à un total de 200 kg. L'équipier est en général plus lourd que le barreur. Disons, un bon 110 kg sur la balance. C'est qu'il faut du poids au rappel «et de la tonicité aussi. La série a énormément évoluée depuis huit ans. Avant, c'était des compétiteurs qui ne bossaient pas le physiq