On ne cache pas qu'on a trouvé le spectacle assez douloureux au regard des états de service des victimes : lors de leur défaite (81-101) de vendredi en demi-finale du tournoi, les tenants du titre argentins ont joué au basket pour la galerie pendant les trente-quatre dernières minutes de temps de jeu effectif. En vrai, ça a duré une heure et demi. Le basketteur argentin est fin, classe, léger. Il se penche pour mieux entendre quand on lui pose une question, s'anime quand il répond et donne du «monsieur» à tout bout de champ. Et bien ces types admirables, qui ont gagné tout ce qui était possible, leurs congénères américains les ont démolis en six minutes, le temps de les mettre à 17 points (!).
On croyait rêver, mais non. Le basket américain s'est remis en marche : il disputera dimanche devant l'Espagne (1) sa première finale olympique ou mondiale depuis les JO de Sydney en 2000. L'ailier Carmelo Anthony après l'Argentine, les yeux dans le vague : «J'espère que l'on fera mieux contre l'Espagne. Encore que bon, avec les Argentins, on s'est rentrés dedans. Ça tapait [il frappe du poing dans sa paume, ndlr]. Et moi, j'aime bien quand ça tape.» Son coéquipier Carlos Boozer : «Nous devons jouer un basket solide, presser les adversaires, les mettre dans la merde, prendre les rebonds à la place du mec d'en face et tirer quand le shoot est ouvert plutôt que de faire courir le ballon. Nous avons besoin de jouer selon les canons américains du jeu. Si nous jouons lentement [com