Prosternons-nous à plat ventre devant l'équipe rotative à air comprimé qui expulse l'adversaire du jeu. Les Bleus ont réalisé hier une oeuvre immense lors d'une finale olympique (28-23) «maîtrisée de bout en bout face à des Islandais qui ont vite compris que le combat était perdu», analysait hier Olivier Girault, le capitaine des Bleus, qui termine là sa carrière internationale.
Le titre de champion olympique de hand récompense l'équipe qui découpe le mieux l'adversaire en lamelles régulières. Comme Robert Gunnarsson, le pivot islandais de 115 kilos, les yeux encore rougis de larmes : «On y croyait pourtant, mais on est tombés sur plus forts que nous. Ils ont défendu à mort et leur gardien nous a écoeurés. Mais l'argent, c'est quand même bien pour la petite Islande.»
Il manquait l'or olympique à l'équipe de France, déjà championne du monde. Elle avait pour méchante habitude de caler dans la dernière ligne droite. On célébrait alors un service religieux et on pleurait beaucoup : «Avec cette médaille, on vient d'effacer les anciennes peines», a dit Claude Onesta, l'entraîneur français, qui «ne réalise pas trop bien ce que nous avons tous fait ensemble. Quand la Marseillaise a retenti je me suis dit : "Il y a quelque chose d'immense qui vient de se passer pour nous."»
Nikola Karabatic, auteur de son match le plus complet de la quinzaine olympique (8 sur 9 aux tirs), fut simplement éblouissant de force et d'intelligence. Il a ensuite raconté «l