Des figurants étrangers sur une passerelle d'avion prêts à repartir, face à la flamme olympique à peine éteinte. C'est l'une des scènes qui ont marqué la cérémonie de clôture hier soir dans le «nid d'oiseau», devant 91 000 spectateurs, au premier rang desquels les plus hauts dirigeants du pays applaudissant mécaniquement. Leurs visages de cire n'ont laissé transparaître aucune émotion, en contraste avec la liesse des athlètes défilant dans le stade. Du côté de la presse et des fonctionnaires chinois, on parlait de «succès» total ayant permis de montrer la «vraie face de la Chine» au reste du monde. Jacques Rogge, président du Comité international olympique, a qualifié ces JO d'«exceptionnels». Lorsque Boris Johnson, le maire de Londres, qui organise les JO en 2012, a reçu le drapeau aux cinq anneaux de son homologue pékinois, le tissu s'est froissé et il a peiné pour le démêler.
Tout s'est déroulé comme du papier à musique. Les 20 000 journalistes étrangers ont été quasi unanimes à applaudir l'accueil et le professionnalisme de l'organisation. Dans les rues, hier soir, la joie et la fierté étaient réelles, le soulagement aussi. Des volontaires pleuraient de bonheur, des policiers épuisés par des semaines de factions ininterrompues ont lâché des sourires aux passants venus acclamer les feux d'artifices ou regardant la cérémonie de clôture dans les restaurants. Du point de vue de Pékin, ces Jeux sont un sans-faute et une triple victoire. La première est te