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Libération

Autour du Mont-Blanc, le petit train tranquille de Marco Olmo

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publié le 29 août 2008 à 4h46

Ce soir à Chamonix, vêtu de son habituel collant rose, sanglé de deux gourdes et d'un léger sac à dos, il sera en tête sur la ligne de départ de l'ultra trail du Mont-Blanc (l'UTMB, lire encadré), la mythique course de montagne. Marco Olmo a déjà remporté deux fois cette épreuve - il est le seul - et il espère la boucler en tête, une fois de plus, à 60 ans. Un âge que le Piémontais ne ressent pas comme un frein mais plutôt comme un atout. «A 60 ans, je n'ai plus rien à prouver, assure-t-il, je ne me sens plus l'obligation de gagner.» L'an dernier, avant le départ de la course, trois jeunes stars américaines du trail avaient fanfaronné, sûrs de ne faire qu'une bouchée de l'UTMB. Marco Olmo s'était lui contenté d'évoquer avec sobriété son plaisir d'arpenter les paysages fabuleux du massif du Mont-Blanc. Et puis il avait pris le départ, lentement, avec sa foulée rasante, économe. 21 heures 30 minutes plus tard, le visage à peine marqué, après avoir remonté tous ses concurrents, il était arrivé en tête à Chamonix. Deux des Américains avaient abandonné la course. La tactique d'Olmo paraît simple : partir doucement, courir toujours à la même allure et ne pas se soucier des autres. «C'est une course qui peut te griller», prévient-il. «Même le 1 000e coureur doit la gérer avec prudence.» L'an dernier, seuls 1 400 coureurs sur les 2 319 inscrits avaient bouclé l'UTMB en moins de 46 heures, le temps maximal autorisé.

Intuition. Olmo n'utilise jamais de bâton ni de