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Libération

Julie Coin sort du bois

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publié le 30 août 2008 à 4h47

C'est le genre d'événement qui se produit une ou deux fois par saison. Un joueur ou une joueuse quasi inconnu vient bousculer la hiérarchie mondiale. Coup de chance, deux représentants français auront ainsi marqué la saison 2008 de tennis. Et à chaque fois dans un tournoi du Grand Chelem. En début d'année à Melbourne, c'est Jo-Wilfried Tsonga qui était sorti de l'anonymat en demi-finale, en remportant son bras de fer face à Rafael Nadal, alors n°2.

Notoriété. Jeudi soir à New York c'est Julie Coin qui a créé la sensation en éliminant en trois sets (6-3, 4-6, 6-3) dès le deuxième tour de l'US Open, la n° 1 mondiale, la Serbe Ana Ivanovic, qui s'était imposée à Roland-Garros avant de se faire fesser par la 133e mondiale à Wimbledon.

A cause de la notoriété de son adversaire et d'ajustements dans le programme, la Française s'est retrouvée à jouer son deuxième match dans un tournoi du Grand Chelem et même sur le grand circuit, dans l'arène du court Arthur-Ashe de 23 000 places. En cette fin d'après-midi new yorkaise, les travées n'étaient certes pas pleines mais les absents peuvent se dire qu'ils ont eu tort. Ils ont raté une grande première du tennis féminin. En effet, selon les statistiques de la WTA établies à partir de 1975, jamais une joueuse aussi mal classée n'avait terrassé la joueuse la mieux classée du moment. Sortie des qualifications après trois matchs héroïques, Julie Coin n'y croyait pas non plus, même plusieurs heures après son éclatant succès qui ne doit rien au ha