«Aun moment donné, il faut toucher le fond pour mieux rebondir», avançait hier l'entraîneur intérimaire du FC Nantes, Christian Larièpe. Du fond, les Canaris n'en sont pas très loin, eux qui, après leur lourde défaite concédée samedi face au Mans (1-4), pointent à la dernière place du classement de L1 avec un seul point en quatre matchs.
La faillite est évidemment sportive. Les deux recrues de renom, les internationaux danois et croate Michael Gravgaard et Ivan Klasnic, ne sont pas encore au niveau auquel les dirigeants du FC Nantes les attendaient. La défense nantaise, d'une incroyable fébrilité samedi soir, ne semble pas au niveau de la Ligue 1. Le fameux jeu à la nantaise fait de passes courtes et rapides et d'un collectif soudé n'est bel et bien qu'un lointain souvenir. Tout comme l'autre élément qui faisait naguère la force du club : son centre de formation. Contre Le Mans, Claudiu Keserü et Frédéric Da Rocha étaient les deux seuls titulaires nantais formés au club. Au classement établi par la Direction technique nationale, la Jonelière, longtemps donnée en exemple, ne se situe qu'au dixième rang des centres de formation français.
La crise que traverse Nantes en ce début de saison se manifeste également en dehors du terrain. Les affaires extra-sportives s'y sont multipliées en août, sans que le président du FCN, l'homme d'affaires franco-polonais Waldemar Kita, n'y soit d'ailleurs étranger. Le manque de sérénité au sein du club est criant entre le licencieme