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Isabelle Traeger, 52 ans, française : «C'est dans les pas des autres que l'on repart» Dawa Sherpa, 38 ans, népalais : «L'ultra trail comme une promenade» Philippe Billard, 36 ans, français : «Les mauvais moments finissent toujours»

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publié le 1er septembre 2008 à 4h49

Isabelle Traeger, 52 ans, française : «C'est dans les pas des autres que l'on repart» Jeudi, à la veille du départ de la Courmayeur-Champex-Chamonix, Isabelle Traeger, infirmière scolaire à Montreuil (Seine-Saint-Denis), affronte le stress, fait et défait son sac à dos, même si elle a déjà bouclé ce périple trois années de suite. «J'aime courir dans ces paysages, de désert ou de montagne.»

Arrivée à Chamonix quelques jours avant pour s'acclimater, elle y a retrouvé ses copains croisés au fil des trails et avec lesquels elle a reconnu le parcours. En revanche, elle a «renvoyé» son mari à la maison. «Sinon je m'inquiète pour lui et ça me stresse.» Quatre entraînements par semaine, un par jour à l'approche d'un trail : la course, découverte par hasard en 2002, c'est son univers personnel que ses trois enfants (29, 27 et 19 ans) ont appris à respecter. C'est aussi ce qui lui a permis de se «refortifier», de pouvoir compter de nouveau sur son corps, après les trois opérations qu'elle a subies en 1992 contre un cancer du sein. A 52 ans, elle aime à dire qu'en course comme dans la maladie «quand tout nous quitte, c'est dans les pas des autres que l'on repart».«Sur les longues distances, aussi, les liens, qui se nouent entre coureurs, l'entraide sont très forts. C'est aussi un jeu d'humilité, on ne sait pas comment le corps va réagir, on dépend de la météo.»

Samedi, elle est arrivée une minute seulement avant le délai limite. Jurant qu'on ne