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Libération

Olympisme : la politique de l'Autriche

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publié le 1er septembre 2008 à 4h49

L'ex-entraîneur autrichien Walter Mayer, au coeur de scandales de dopage aux JO d'hiver de Salt Lake City (2002) et de Turin (2006), a touché 290 000 euros pour son silence de la part d'un proche des instances olympiques, a révélé le quotidien autrichien Kurier. Ex-entraîneur des biathlètes et fondeurs, Mayer s'est engagé à céder ses droits médiatiques et à ne jamais s'exprimer publiquement, dans un contrat conclu avec le lobbyiste et éditeur Erwin Roth le 5 février 2007 et dont des extraits sont publiés en fac-similé. Selon le journal, ce contrat pourrait avoir été destiné à l'empêcher de livrer des révélations «de nature à ébranler les fondations mêmes du mouvement olympique».

Trois jours après la signature, selon Kurier, Walter Mayer a retiré une plainte en diffamation contre l'ex-patron de l'Agence mondiale antidopage (AMA), Dick Pound, et le président du Comité international olympique (CIO), Jacques Rogge, alors que la ville autrichienne de Salzbourg était en lice pour l'organisation des JO de 2014, finalement attribués à la station russe de Sotchi. Et en mai 2007, à la suite du scandale de dopage de Turin, le CIO s'était contenté d'exclure à vie 5 biathlètes et fondeurs autrichiens, et d'infliger une sanction de 740 000 euros au Comité olympique autrichien (OOC), alors que l'Autriche était passible d'une suspension de la compétition.

Proche de membres du CIO et de l'OOC, Erwin Roth a soutenu les candidatures de Salzbourg en 2014 et de Doha en 2016. I