Menu
Libération

Manchester City carbure aux pétrodollars d'Abou Dhabi

Article réservé aux abonnés
publié le 3 septembre 2008 à 4h50

Ca va sentir le pétrole, et l'argent qui va avec, sur les rives du fleuve Irwell, qui baigne Manchester. Le club de Manchester City, éternel rival de Manchester United, quoique bien moins titré, a confirmé lundi soir son rachat pour 210 millions de livres (260 millions d'euros) par un groupe d'investisseurs des Emirats Arabes Unis, le Abu Dhabi United Group (ADUG), derrière lequel se trouve rien moins que la famille royale de la ville. Dans la foulée, les émirs ont signé un deuxième chèque de 40 millions d'euros pour s'offrir, quelques heures à peine avant la fin officielle de la période des transferts, l'attaquant du Real Madrid, le Brésilien Robinho. Les nouveaux investisseurs ont soufflé le joueur sous le nez de Roman Abramovich himself, le millionnaire russe propriétaire du club londonien de Chelsea qui convoitait aussi la star brésilienne.

Procès. L'argent continue donc de couler à flots sur le foot anglais, malgré la crise économique. L'argent étranger, surtout. Les propriétaires de huit des vingt clubs de Premier League ne sont pas anglais. Manchester City lui-même était d'ailleurs, jusqu'à lundi, et depuis plus d'un an, entre les mains de l'ex-magnat des télécoms thaïlandais, l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, renversé par un coup d'Etat en septembre 2006 et depuis réfugié à Londres. Le procès pour corruption auquel il doit faire face dans son pays et la mise sous séquestre d'une partie de ses biens par la justice a accéléré la vente du club.

Contrôle. C'est