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Libération

Sébastien Bourdais : tant pluie pour lui

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publié le 8 septembre 2008 à 4h54

En l'espace de quelques heures, le Français Sébastien Bourdais a pu mesurer la versatilité d'un paddock de F1. Les Anglais ont une expression pour décrire ce phénomène : de «héros à zéro» ou inversement. Alors que jeudi, à son arrivée à Spa-Francorchamps pour le GP de Belgique, les spéculations allaient bon train sur son avenir en F1, que beaucoup voyaient en pointillé, samedi après-midi il était devenu un génie du pilotage. Simplement parce qu'il venait de se qualifier 9e devant Sebastian Vettel, son jeune équipier chez Toro Rosso. Ce que Bourdais avait pourtant déjà réussi quatre fois cette saison. Mais sur des circuits moins «révélateurs» que celui de Spa.

Rancoeurs.C'est le genre de performance qui attire les caméras et les micros et qui peut réveiller quelques rancoeurs. Ainsi, à un reporter de la télévision qui lui demandait : «Que répondez-vous aux gens qui constatent que vous vous êtes enfin réveillé ?», le Manceau répondait dans un haussement d'épaule : «Parce que vous pensiez que je dormais jusque-là ?»

Il y a déjà quelque temps que le Français joue son avenir à chaque course. Sa situation est même limpide depuis que les responsables de Toro Rosso n'ont pas fait jouer l'option qu'ils possédaient sur le pilote. Ce qui ne veut pas dire que l'écurie ne souhaite pas le garder, mais que Bourdais a été mis en demeure d'élever son niveau. «C'est sûr que d'ici le GP de Singapour [fin septembre, ndlr] il doit se passer quelque chose», précisait-t-il avant