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Libération

Armstrong : le retour embarrassant d'une icône américaine

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par Sylvain Mouillard
publié le 10 septembre 2008 à 7h00

Lance Armstrong a déjà réussi la première partie de son pari. Dans une opération de communication bien rodée pour son retour dans les pelotons («fuite» sur le site spécialisé Velonews, puis confirmation au magazine huppé «Vanity Fair»), le champion d'Austin écrit un nouvel épisode de son rêve américain. Survivant d'un cancer des testicules et septuple vainqueur du Tour de France, Armstrong est une véritable icône aux Etats-Unis.

Gérard Dine, médecin et spécialiste du dopage interrogé par Libération, voit même dans son «come back» une «réflexion culturelle». «Beaucoup d'Européens n'ont pas conscience qu'aux Etats-Unis, Armstrong représente d'abord un héros de la lutte contre le cancer plutôt qu'un champion cycliste», explique-t-il. C'est d'ailleurs sur ce point que le coureur a insisté, en présentant son retour comme un motif d'espoir pour les 8 millions de malades du cancer.

Un potentiel économique

«D'emblée, il fait de son cas personnel un élément d'une aventure collective avec la société nord-américaine», décrypte Gérard Dine. Une stratégie médiatique bien réfléchie donc, mais également une réflexion économique. Très engagé dans les mouvements caritatifs, Armstrong a contribué à lever plus de 265 millions de dollars (188 millions d'euros) pour son organisme de l