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Libération

Petit stade pour grande frousse

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publié le 10 septembre 2008 à 4h56

Quatre jours après le terrible déplacement en Autriche (1-3), les Bleus remettent le couvert ce soir à Saint-Denis (1) face à la sélection serbe et la principale information est la suivante : le troisième niveau du Stade de France sera fermé, alors que l'équipe de France joue déjà sa peau lors des éliminatoires pour le Mondial sud-africain de 2010.

En clair, cela signifie une limite à 45 000 spectateurs dans une enceinte conçue pour en abriter 80 000 ; pour un match décisif et devant l'une des plus belles écoles techniques (Zdravko Kuzmanovic, le capitaine Dejan Stankovic, Miralem Sulejmani) d'Europe. Plus personne ne paie pour voir. Il est minuit, docteur Frankenstein. C'est l'horreur. Et puis bon : voir quoi ? Le défenseur Philippe Mexès, qui donne parfois l'impression de débarquer d'une autre planète, a laissé filtrer une certaine ingénuité : «On a vraiment besoin d'encouragements. Je ne vais pas faire de relations publiques, mais j'espère que nos supporters vont montrer aux joueurs adverses que Paris, c'est la maison.» Au vrai, les joueurs se sont toujours employés à décrire le public dyonisien comme froid et légèrement hostile.

Musique. Ce soir, le Stade de France sera donc clairement rendu à sa condition de théâtre d'ombres, une scène un peu sinistre où se jouera un drame. Il y a déjà le cas personnel de Raymond Domenech (lire page 8) mais on ne va pas faire semblant : si le sélectionneur a passé son temps à raconter qu'il faisait la musique pour protéger s