L'honneur des tifosi est sauf. C'est un moteur Ferrari qui a propulsé le vainqueur du Grand Prix d'Italie sur la plus haute marche du podium. A un détail près. Ce beau V8 monté dans les ateliers de Fiorano n'était pas dans le dos de Felipe Massa ou de Kimi Räikkönen. C'est l'Allemand Sebastian Vettel, âgé de 21 ans et 2 mois, un quasi-inconnu du grand public, qui s'est imposé au volant d'une monoplace dont on disait il y a peu qu'elle est modeste. Mais, depuis quelques courses, la petite équipe Toro Rosso, qui s'appelait Minardi avant d'être rachetée par le milliardaire autrichien propriétaire de la marque Red Bull et désireux d'en faire son équipe junior, a élevé son niveau de jeu en partie grâce à l'incroyable talent de Vettel, dont Michael Schumacher a toujours observé avec attention et curiosité la progression.
«Dingue». Si le petit nouveau a encore des tours de piste à boucler avant d'étoffer son palmarès, les deux hommes ont en commun des origines modestes. Après des débuts en kart, comme tous les pilotes du plateau, Vettel a très vite été repéré. Mis sur orbite par BMW qui lui a fait piloter une de ses F1 en essais privés alors qu'il venait de fêter ses 18 ans, Vettel a ensuite grandi sous les couleurs de Red Bull. Mais il faut parfois revenir à la source. Ainsi, c'est sur la piste de kart de Kerpen, dont les parents de Schumacher furent longtemps les gérants, que Sebastian Vettel s'est entraîné quelques jours avant le GP de Belgique à Spa, dont il se doutait qu'il all