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Libération

Le Grand Prix de Singapour, boulevard des noctambules

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par Alain FROISSART
publié le 26 septembre 2008 à 22h33

Envoyé spécial à Singapour L'attrait de la nouveauté n'y a rien fait. Les pilotes ont pris leur temps pour rejoindre Singapour qui accueille pour la première fois ce week-end un Grand Prix de F1. Le premier sur un circuit urbain en Asie. Cette 800e épreuve du championnat du monde depuis sa création en 1950 sera surtout la première de l'histoire de la F1 à se dérouler alors que le soleil sera couché. C'est cette particularité qui a poussé les pilotes et leurs équipes à rester calés sur des horaires européens depuis leur arrivée à Singapour.

Sommeil. A y regarder de plus près, ce Grand Prix exotique programmé à 20 heures (14 heures en France) pose des problèmes jusque-là inconnus. Selon les différents soigneurs et préparateurs physiques, il ne faut pas prendre à la légère les exigences de l'horloge biologique et surtout l'influence qu'elle peut avoir sur le comportement humain.

Ainsi, décaler l'heure du réveil, puis celles des déjeuners et des dîners ne peut pas régler tous les problèmes. Il s'agit de mettre en conditions le corps d'athlètes dont le pic d'efficacité se situe habituellement entre 13 heures et 17 heures, résume le Finlandais Aki Hintsa, le docteur «miracle» en charge des «performances humaines» chez McLaren. Pour lui comme pour les toubibs des autres écuries, la difficulté est de préserver le sommeil et la tranquillité des pilotes jusqu'à une heure avancée de la matinée. Ce qui n'est pas toujours simple dans les grands hôtels où il ne faut pas oublier de placer en