Les pays et villes candidats à l'organisation d'un Grand Prix de F1 ne manquent pas. Aussi, lorsque la petite république de Singapour a décroché le pompon en mai 2007, les organisateurs ont aussitôt réfléchi à la façon de ne pas simplement être une date de plus au calendrier du championnat. Il fallait quelque chose de fort et de différent pour tenir la devise exposée par l'office du tourisme local : «Uniquement à Singapour.»
Après avoir paraphé le contrat de cinq ans, Bernie Ecclestone, le responsable commercial de la F1, a suggéré à ses nouveaux amis que les horaires de leur course coïncident avec ceux habituels des courses en Europe. Et comme dans cette partie de l'Asie située juste au-dessus de l'équateur le soleil se couche invariablement vers 19 heures, l'idée d'éclairer la piste s'est très vite imposée. Non seulement, l'inédit GP de Singapour serait le premier disputé sur un circuit urbain en Asie, mais aussi le premier à se dérouler en nocturne. Enfin, petit clin d'œil ou heureux hasard, cette quinzième épreuve de la saison est également le 800e Grand Prix de l'histoire.
Cahier des charges. Une fois gommées les réticences de quelques pilotes après les premiers essais de roulage effectués sur la piste éclairée du circuit Paul Ricard dans le sud de la France, la Fédération internationale de l'automobile a donné son feu vert. Aux organisateurs de Singapour de respecter le cahier des charges épais comme le Bottin mondain, surtout au chap