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Libération

Au mental, Rossi gagne aussi

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publié le 27 septembre 2008 à 9h02

Bon, Valentino Rossi devrait logiquement remporter dimanche sur le circuit de Motegi (1) son huitième titre mondial (son sixième dans la catégorie reine). Le circuit japonais ne lui réussit certes pas beaucoup (une seule victoire, en 2001), mais, avec 87 points d’avance sur l’Australien Casey Stoner alors qu’il reste quatre courses à disputer, une quatrième place suffirait au pilote Yamaha.

Après une saison dernière marquée par une course contre le fisc italien, Rossi est cette année de retour à son meilleur niveau (quatre victoires d'affilée). On sait le pilote de Tavullia hypertalentueux au guidon. On sait moins que, derrière le showman, se cache un animal à sang froid qui a aussi bâti ses succès hors de la piste, en broyant le moral de ses adversaires. Carlo Pernat, qui lui fit signer son premier contrat professionnel en 1995, connaît bien son ancien pilote. «Il observait absolument tout, avide de comprendre ce qui se passait autour de lui, raconte-t-il. Comme s'il n'était jamais satisfait. Mais tout en y prenant plaisir.» Et, à 29 ans, son ancien poulain qui continue d'avaler tout cru ses rivaux, avec désinvolture, n'étonne en rien ce conseiller de la première heure.

«Faibles». «Il sait parfaitement aller chercher les points faibles de ses adversaires, dit Carlo Pernat, aujourd'hui manager de Loris Capirossi. Rossi savait Max Biaggi très susceptible. En allant le titiller sur le terrain de la communication et de la sympathie, il était sûr de