Des huit pilotes de réserve présents à Singapour (1) prêts à sauter dans un cockpit à la moindre défaillance d'un des titulaires, seul l'Autrichien Alexander Wurz (Honda) a eu l'opportunité de tester le nouveau tracé. Au volant de la Mercedes d'intervention médicale. Le médecin-pilote souffrant ayant dû déclarer forfait, le grand Wurz a pris ça comme une récréation. Contrairement à la plupart de ses homologues remplaçants, c'est lui-même qui a décidé, au cours de la saison dernière, de mettre un terme à sa carrière de pilote de GP (69 courses) pour se contenter d'un rôle de joker et d'essayeur. «Le plus important, mais aussi le plus difficile pour un pilote de F1, c'est de savoir s'arrêter, dit-il. A ce niveau, les écarts sont tellement infimes que le simple fait d'être à 99 % de ses possibilités et non plus 100 % change tout. Sans vraiment être capable de l'expliquer, j'ai compris que le moment était venu d'arrêter. L'opportunité que m'offrait Honda m'a séduit. J'adore développer une voiture, participer à la construction d'un projet. La course ne me manque plus, mais je suis prêt à sauter dans la voiture s'il le faut. Je ne me plains pas. Je sais que des millions de personnes aimeraient être à ma place.»
Médecin.Ou à celle de l'Espagnol Pedro de la Rosa. A 37 ans, après avoir pris 72 départs en F1, il sait que sa carrière de coureur est derrière lui. Mais il reste un pilote-essayeur très apprécié pour son bagage technique, la précision de ses explic