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Arbitrage vidéo: Platini opposé, mais pas décideur

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Tancé par les différents acteurs du football, le président de l’UEFA reste inflexible: il ne veut pas de la vidéo. Petit bémol: il n’est en rien un décideur.
par ALEXIS DANJON
publié le 1er octobre 2008 à 17h40
(mis à jour le 1er octobre 2008 à 17h40)

L'arbitrage vidéo dans le football. Jusqu'à l'année dernière, Sepp Blatter, le président de la Fifa était l'ultime digue contre son irruption. Mais l'élection de Michel Platini à la tête de l'UEFA a tout changé pour lui. Il n'est plus seul. L'ancien meneur de la Juve est même devenu la cible privilégiée des différents acteurs du football. Arsène Wenger le trouve «rétrograde», Thiriez remue sa moustache contre ciel et terre pour l'introduction de la vidéo en désignant Platini, entre autres, comme principal obstacle.

Et «Platoche» ne cesse de défendre sa vision du football à l’ancienne, sans vidéo. Un sport universel qui se joue partout de la même façon, que ce soit en amateur ou sur les autres continents. Soit. Ce que l’on oublie un peu trop souvent, c’est que Michel Platini n’édicte pas les règles du football. Même s’il changeait son fusil d’épaule et devenait favorable à la vidéo, cela ne changerait rien. Pourquoi? Les règles du football sont la chasse gardée de l’International Football Association Board (IFAB).

L’IFAB. Une institution assez fabuleuse. Elle existe depuis 1886. Cette année là, huit mecs se réunissent autour d’une table pour s’autoproclamer maîtres des règles du jeu. A l’époque, le football est la propriété du Royaume-Uni. Ce sont donc des représentants des quatre associations du royaume [Angleterre, Ecosse, Pays de Galles et Irlande, ndrl] qui créent,